samedi 20 mai 2017

Le multiculturalisme, une évidence ?

Dans le quartier Chapelle-Pajol à Paris, les hommes tiennent les rues, et les femmes sont devenues indésirables.
Dernier symptôme d'un pays souffrant d'une tempête migratoire incontrôlée d'une nature de plus en plus violente, les femmes sont désormais chassées de certains quartiers parisiens.
Le multiculturalisme ne serait-il donc pas une "chance pour la France" ?

C'est pourtant la ritournelle favorite de la bien-pensance totalitaire actuelle.
L'obsédante comptine des élites déconnectées du réel ainsi que des suiveurs boboïsés qui vous traîneront invariablement dans la boue du "fascisme" si vous n'adhérez pas à leur mode de pensée.
Ces alchimistes des temps modernes, apprentis-sorciers obstinés dédaignant les enseignements de l'Histoire et le plus élémentaire bon sens sont bien décidés à nous faire avaler leur nouvelle toquade.
En effet, le multiculturalisme (que l'on peut aussi nommer "sans frontièrisme", "droit de l'hommisme", "sans papierisme", etc.) est leur idéal ultime.

Nous voilà sommés d'accepter la "différence" au mépris de nos différences.

Le projet est donc de "vivre ensemble" en partageant les "valeurs de la République" censées constituer le ciment de cette nouvelle Tour de Babel.
Problèmes, les "valeurs de la République" n'existent pas.
Comme disait Louis Antoine de Saint-Just, "le propre d'une République c'est la destruction totale de tout ce qui lui est opposé."
La République (c'est très facile à démontrer historiquement) est foncièrement antichrétienne, sa laïcité, nous dirions même son "laïcisme" aujourd'hui, n'est que le masque cachant le rejet brutal de Dieu et son corollaire, une grande bienveillance envers l'Adversaire.

La seule Liberté est celle de pouvoir remplir son caddie chez Carrefour ou Leclerc.
Quand l'Egalité concerne uniquement le "un homme = un vote".
Tandis que la Fraternité se résumera au réseau constitué par les loges maçonniques.
Ne reste que des mots vidés de toute substance, des concepts creux.


Un beau et bon projet.

Pourtant, lorsque vous accueillez des populations allogènes, il faut a minima avoir une idée, un projet à leur proposer.
Un idéal commun permettant de fédérer.
Et la République (qu'elle soit ou non "universelle") n'a rien à offrir.
C'est un régime de gouvernement comme un autre.
La seule chose que la République est en capacité de procurer consiste en une société de consommation athée absorbée par l'image et l'hédonisme.

Or, on ne fonde rien sur un marécage composé de consumérisme et d'athéisme, sinon une communauté baignant dans le chaos et la volonté de satisfaire ses instincts les plus primaires.
L'évolutionnisme et le nihilisme ne sont bons qu'à engendrer le désordre et des esprits déréglés.
La résultante en est une société communautarisée, violente, ne sachant ni d'où elle vient, ni où elle va.

Pour les thuriféraires du multiculturalisme qui se prétendent pourtant défenseurs des "différences", le but final (non avoué bien évidemment) est de constituer un maelström informe ayant éradiqué toutes les différences en les mélangeant et les niant toutes (le même principe est à l'oeuvre pour les religions).


La Tour de Babel (peinture de Brueghel)

Allez dans votre cuisine, mélangez toutes les saveurs au hasard, vous n'en aurez plus aucune.
Le Solve et Coagula (dissoudre pour recomposer) des alchimistes est mis en pratique pour la première fois à très grande échelle.
Mais n'essayez pas de faire valoir des arguments contre ce projet babélien, vous serez voués aux gémonies.

Qui sont les "fascistes" alors ?
Qui sont ceux qui veulent imposer le même modèle pour tous ?
En négligeant les disparités et les contrastes, les différences et les caractéristiques de chacun, en
construisant un melting-pot qui tient plus de la cocotte minute que d'une société apaisée, ces idéologues nous mènent vers l'abîme.

En dépit de cela, il faudrait impérativement obéir à l'injonction qui nous est faite de nous métisser, nous mélanger.
Que l'on ne se méprenne pas, je n'ai rien contre les autres cultures.
Chacune a ses particularités et ses richesses.
Oui, les mélanges de populations ont existé de tout temps et en tous lieux.
Seulement, il ne s'agissait pas d'un projet global.


On nous parle beaucoup des "familles fuyant la guerre", pourtant la très grande majorité des "migrants" sont des hommes seuls... 

En quelques décennies, et tout spécialement depuis 1968, le curseur du fascisme et de l’extrémisme a été déplacé d'une manière assez extraordinaire.
Il est intéressant de citer De Gaulle, dont beaucoup se réclament pour fustiger une prétendue "pétainisation" de la pensée :

C’est très bien qu’il y ait des Français jaunes, des Français noirs, des Français bruns. Ils montrent que la France est ouverte à toutes les races et qu’elle a une vocation universelle. Mais à condition qu’ils restent une petite minorité. Sinon, la France ne serait plus la France. Nous sommes quand même avant tout un peuple européen de race blanche, de culture grecque et latine et de religion chrétienne. Qu'on ne se raconte pas d'histoires ! Les musulmans, vous êtes allés les voir ? Vous les avez regardés avec leurs turbans et leur djellabas ? Vous voyez bien que ce ne sont pas des Français ! Ceux qui prônent l'intégration ont une cervelle de colibri, même s'ils sont très savants. Essayez d'intégrer de l'huile et du vinaigre. Agitez la bouteille. Au bout d'un moment, ils se sépareront de nouveau. Les Arabes sont des Arabes, les Français sont des Français. 


[Charles de Gaulle]


Dans la même idée, les philosophes de la trempe d'Aristote et de Saint Thomas d'Aquin deviennent de dangereux réactionnaires si on les compare à nos Lumières actuelles, les BHL, Attali, Morin, Halter, et autres Sorman, tous promoteurs de ce grand mélange.

Est aussi [facteur de] sédition l’absence de communauté ethnique tant que les citoyens n’en sont pas arrivés à respirer d’un même souffle. Car de même qu’une cité ne se forme pas à partir d’une masse de gens pris au hasard, de même ne se forme-t-elle pas dans n’importe quel espace de temps. C’est pourquoi parmi ceux qui ont, jusqu’à présent, accepté des étrangers pour fonder une cité avec eux ou pour les agréger à la cité, la plupart ont connu des séditions. Ainsi des Achéens fondèrent Sybaris avec des Trézéniens, puis les Achéens devenus majoritaires chassèrent les Trézéniens, d’où la souillure qui échut aux Sybarites. Et à Thourioi des Sybarites entrèrent en conflit avec ceux qui avaient fondé cette cité en même temps qu’eux parce qu’ils s'estimaient en droit d’avoir plus qu’eux sous prétexte que c’était leur propre pays : ils en furent chassés. À Byzance les nouveaux arrivants, pris en flagrant délit de conspiration, furent chassés par les armes. Les gens d’Antissa chassèrent par les armes ceux qui fuyaient Chios et qu’ils avaient accueillis. Les gens de Zancle ayant accueillis des Samiens, ceux-ci les chassèrent de chez eux. Les Appoloniates du Pont-Euxin connurent des séditions après avoir introduit des étrangers chez eux. Les Syracusains, après la période des tyrans, ayant fait citoyens des étrangers, en l’occurrence des mercenaires, connurent des séditions et en vinrent aux armes. Les gens d’Amphipolis, ayant accepté des colons de Chalcis furent en grande majorité chassés par ces derniers.


Aristote, Les Politiques, Livre V, chapitre 3, §§ 11-13, 1303 a 25-30, traduction de P. Pellegrin, GF Flammarion, 1993, pp. 351-352.


La préférence que chacun a pour sa famille d'abord, pour ses proches ensuite, pour son pays et sa nation enfin, provient non seulement de notre nature qui nous attache d'abord à ce qui nous est plus nécessaire, mais aussi de notre religion qui nous enseigne l'ordre dans la charité. En effet, la préférence nationale est la même charité bien ordonnée qui nous fait aimer, servir et défendre d'abord notre famille puis notre cité et enfin notre patrie [Nous devons aimer tout le monde par bienveillance; mais comme il n'est pas possible de faire du bien à tous, nous devons aimer de bienveillance ceux-là qui, physiquement et naturellement, nous sont plus proches que les autres. En outre, on doit aimer de charité plus que d'autres ceux-là qui sont plus proches de Dieu par leur foi. 


(D'après Saint Thomas d'Aquin in Somme théologique II-II, Q.26 a.6,7 et 8; Q.44, a.8).


Avec les critères du XXIe siècle, deux des plus grand penseurs que le monde ait connu seraient donc des fascistes/nazis.

On nous assène volontiers que "la France est une terre d'accueil".
Effectivement, pendant des siècles la France a accueilli des étrangers, mais il s'agissait d'une autre France, une France chrétienne qui ne reniait pas son passé.
Ou plutôt qui malgré les efforts de la République (encore elle) conservait un socle civilisationnel profondément ancré dans le christianisme.
C'était une France qui avait quelque chose à offrir.

La prétendue religion des droits de l'homme n'offre aucune autre perspective qu'une lutte acharnée entre tous.
Chaque individu se prévalant de pseudo-droits en négligeant ses plus élémentaires devoirs.


Ordo ab Chao, devise du Rite Ecossais Ancien et Accepté.

Le travail de sape des loges et des arrières-loges se cache évidemment derrière ce paravent d'égalitarisme et d'individualisme forcené.
Mariage, enfants et euthanasie pour tous.
Frontières pour personne.
La reconstruction de la Tour de Babel va bon train.
Le chaos ne pouvant engendrer que le chaos, il est très facile de s'imaginer comment tout cela se conclura.
Le Ordo ab Chao ("du chaos naîtra l'ordre" -devise maçonnique-) est une impasse.

De même, la volonté de supprimer les frontières est un non-sens. La frontière est utile, l'Etat est un organisme vivant, la frontière doit former son épiderme qui le protégera des agressions extérieures (et une immigration de masse en est une, car elle vient bousculer l'équilibre naturel existant à l'intérieur d'une nation donnée).
Ce n'est pas une infranchissable barrière, un enfermement, un cloisonnement.
C'est une protection qui filtre sans isoler.
Qui régule et qui tempère.

C'est à la fois une négation de l'intelligence et de la différence (quel paradoxe !) que de croire possible d'agglomérer entre eux, et à marche forcée, des éléments totalement dissemblables.
Puissions-nous nous en rendre compte à temps et stopper cette course folle vers notre auto-destruction.


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