vendredi 13 octobre 2017

Il y a 100 ans, le miracle de la "danse du soleil" à Fatima


Le temps est pluvieux et les assistants sont trempés. A midi, la pluie cesse, les enfants entrent en extase, et la foule n’entend pas la Vierge qui s’adresse à Lucie : « Je veux te dire que l’on fasse ici une chapelle en mon honneur. Je suis Notre-Dame du Rosaire. Que l’on continue toujours à réciter le chapelet tous les jours. La guerre va finir et les militaires rentreront bientôt chez eux. » Lucie lui demanda si elle pouvait guérir les malades : « Les uns oui, les autres non. Il faut qu’ils se corrigent et qu’ils demandent pardon de leurs péchés ». Notre-Dame prit alors un air plus triste. « Qu’ils n’offensent pas davantage Dieu Notre Seigneur, car Il est déjà trop offensé ». Ouvrant alors les mains, elle les fit se réfléchir sur le soleil que Lucie désigna à la foule en se retournant : « Regardez le soleil ! ».

C’est alors que tous purent contempler pendant une douzaine de minutes, un spectacle grandiose, stupéfiant et unique au monde. Dans un ciel maintenant bleu et sans nuages, le soleil n’éblouit pas et on peut le fixer à volonté. Il tremble et s’agite, fait des mouvements brusques et finalement se met à tourner sur lui-même, lançant des faisceaux de différentes couleurs sur la foule. Le phénomène s’arrête puis se reproduit par deux fois, avant que le soleil ne semble se précipiter en zigzags sur la terre, irradiant une chaleur de plus en plus intense.

La foule est très émue. Les gens sont à genoux. Un vieillard jusque là incroyant agite les bras en l’air en criant : « Vierge sainte ! Vierge bénie ! ». Et de tous côtés se déroulent des scènes analogues. Car tous ont vu la même chose. Et finalement, alors que tous étaient trempés jusqu’aux os, chacun a la surprise de trouver le sol et ses habits absolument secs.


L'intégralité de l'article sur le site mariereine.com

Quant à l'article que j'avais consacré à l'ensemble des apparitions de Fatima, il est ici.

lundi 9 octobre 2017

Jacob Frank et le mouvement frankiste de Alexander Kraushar


Rapide présentation du livre (en deux tomes) "Jacob Frank et le mouvement frankiste" d'Alexander Kraushar (1843-1931), historien et journaliste polonais, accessoirement juif qui finira par se convertir au catholicisme (sincèrement ou non, le mystère demeure).

Abordons les choses qui fâchent d'emblée, cet ouvrage recèle de très nombreuses informations concernant Jacob Frank, sa fille et leurs sectateurs, mais la forme, quant à elle, laisse à désirer.
Fautes d'orthographe multiples, feuilles qui se détachent, erreurs dans la numérotation des chapitres...
Si on ne peut que louer l'initiative des éditions Hades d'avoir traduit cette monographie du polonais au français, on regrettera le manque de rigueur de l'édition ici présentée, surtout compte-tenu du prix (35 euros le tome, tout de même...)



Jacob Frank (1726-1791)

Passées ces considérations formelles, quelques mots sur le terreau dans lequel a pu prendre racine le mouvement frankiste.

Jacob Frank s'est autoproclamé messie juif et successeur de Sabbataï Tsevi (qui lui aussi s'était déclaré "messie" en 1666).
Ce dernier avait finalement accepté de se convertir à la religion musulmane afin d'échapper à la mort (Frank se convertira faussement lui aussi, mais au catholicisme).*
De nombreux adeptes de la secte suivirent Sabbataï Tsevi et il en a résulté une communauté, les "donmeh" (ou "apostats"), musulmans en surface mais ayant conservés certaines pratiques propres au judaïsme et qui ont essaimé dans l'Empire ottoman (à Salonique notamment puis dans la Turquie "moderne" dans laquelle ils ont joué un rôle primordial au sein du mouvement des "Jeunes Turcs").


Sabbataï Tsevi (1626-1676)
Le creuset dans lequel s'est épanoui cette secte fut tracé par les vues d'Isaac Louria, rabbin kabbaliste du XVI siècle, et de sa doctrine de la "rédemption par le péché".
Là encore, pour résumer brièvement, il faut parler de la conception du monde propre à la kabbale lourianique.
Au commencement il y avait Dieu, l'infini (En Sof), Dieu s'est alors alors "rétracté en lui-même" (Tsimtsoum) pour permettre la création du monde.
Les dix sefirot (ou sphères) de l'arbre kabbalistique sont ainsi créées, ce sont les vases destinés à recueillir les lumières divines.
Cependant, certains vont se briser et laisser échapper la lumière qu'ils contenaient.
C'est le Chevirat Hakelim (la brisure des vases), une grande partie de la lumière qui était contenue dans ces vases brisés retourne à la "source divine", aspirée par le En Sof.
Une autre partie de cette lumière se retrouve en revanche emprisonnée dans les brisures de vases, cette lumière est recouverte d'une écorce, une kelippah (au pluriel kelippot) qui renferme les étincelles divines.
Il convient donc de libérer ces étincelles par le travail du "tikkoun" ou réparation (voir l'article consacré au concept du Tikkoun Olam).
(La réparation du monde, terme qui est si cher aux Bernard-Henri Lévy -toujours prompt à faire parler la poudre et couler le sang de la Yougoslavie à la Libye- et autres Jacques Attali.)

Afin de libérer ces étincelles, il convient de dissoudre toutes les kelippot.
Sur un plan pratique, on pourra classer dans cette catégorie toutes les normes, frontières, institutions, traditions, états, religions (et prioritairement le catholicisme)... tout ce qui d'une manière générale permet de structurer le monde doit disparaître afin de libérer les étincelles divines qui pourront retrouver le "créateur".

Transgresser les interdits, salir ce qui est pur, renverser l'ordre des choses, favoriser les conflits, pervertir, tout cela est "bon" car permet d'éliminer des kelippot supplémentaires, c'est un mal en vue d'un "bien" (ou prétendu tel), ce sont les "souffrances de l'enfantement" qui permettront au messie de venir enfin.
Cette toile de fond lourianique (satanique) structure les mouvements messianistes sabbatéen et frankiste.


[*Notons que cette dissimulation, ce "double-jeu" propre à ces mouvements messianistes ne sont pas apparus de façon subreptice mais qu'il existait déjà une longue tradition de ce type dans le monde juif avec les marranes (Juifs faussement convertis au catholicisme) ayant fui la péninsule ibérique et s'installant notamment et en grand nombre dans l'empire ottoman. Lire à ce sujet "Histoire des marranes" ou encore "Dona Gracia Nasi" de l'historien anglais Cecil Roth.]


Eve Frank (1754-1816), fille de Jacob, qui a succédé à ce dernier à la tête du mouvement frankiste.

Pour revenir au livre à proprement parler, voici trois petits extraits des propos de Jacob Frank, révélateurs de son état d'esprit et du degré de perfidie du mouvement frankiste dans son ensemble à travers lesquels on sent poindre certaines théories kabbalistes exposées plus haut :

"Le bon Dieu ne peut venir dans ce monde qui a une fin, et c'est la raison pour laquelle nous devons essayer de tout transformer en cendres, comme le sable de la terre..." (tome I, p. 304) 

"Je ne suis venu en Pologne que pour que je puisse liquider toutes lois et religions, et mon désir est de donner vie au monde." (tome 1 p. 324)

"C'est certain, je m'efforcerai d'aller avec une grande force et une puissance, mais aux côtés de cette force nous devrons faire circuler des paroles douces et de l'imposture, tant que tout ne sera pas entre nos mains." (tome II, p.91)

On apprend aussi le financement du mouvement par la famille Rothschild (entre autres) et même si Kraushar se trompe souvent dans ses interprétations (pour lui, le frankisme appartient définitivement au passé et il ne voit en Jacob Frank et en ses sectateurs que des marginaux et des illuminés dont l'influence serait très limitée), l'ensemble des données amassées dans cet ouvrage permet de dessiner les contours de ce sulfureux mouvement messianiste qui, tel le phénix de la mythologie, renaît toujours de ses cendres et sous des formes disparates.
Par ailleurs, il n'est pas impossible de faire des analogies entre le frankisme et le national-socialisme allemand (dont le "culte du chef", la volonté de puissance et la haine des Juifs non kabbalistes ne sont pas les moindres).

Pour résumer, bien qu'il se révèle assez indigeste pour les raisons évoquées en préambule, cet ouvrage est un document historique de première importance qui se doit d'être lu et étudié.

dimanche 8 octobre 2017

Odon Lafontaine : "Le Grand Secret de l'Islam"



Dernière conférence en date d'Odon Lafontaine concernant les origines historiques de l'Islam :




L'excellent premier ouvrage d'Olaf, "Le Grand Secret de l'Islam", est disponible en téléchargement gratuit sur le site de l'auteur : https://legrandsecretdelislam.com/
C'est un livre à lire impérativement afin de comprendre ce qu'est l'Islam.

mercredi 4 octobre 2017

Edouard Philippe et la lutte contre l'antisémitisme

Edouard Philippe entre Joël Mergui (président du Consistoire central israélite de France) et Haïm Korsia (Grand rabbin de France).

Avec ses dernières déclarations, le Premier Ministre est dans la lignée de ce qu'annonçait Emmanuel Macron il y a quelques semaines avec la confusion antisémitisme/antisionisme qui devient un passage obligé pour tout représentant de l'exécutif qui se respecte :

Pour le chef du gouvernement, si les actes antisémites ont baissé en 2016 (-58,5 %), ce recul « ne doit pas faire oublier une autre réalité », celle de la « banalisation de l’antisémitisme et de sa forme réinventée […] qu’est l’antisionisme ».


On remarquera la manière bien particulière dont la cérémonie s'est conclue :

« Nous ne laisserons rien passer et vous ne serez pas seuls dans ce combat car ce combat, c’est évidemment celui de toute la République », a fait valoir le Premier ministre devant les responsables communautaires, dont le grand rabbin de France Haïm Korsia, qui a conclu la cérémonie par la « prière pour la République française », dite chaque fin de semaine dans les synagogues.


Une prière juive pour la République ?
Pas très laïc tout cela...

Ou peut-être que si finalement, si on comprend bien le concept de laïcité qui n'est autre que l'arme de la République permettant d'instituer une sorte de "noachisme à la Française"* plaçant la religion juive au-dessus des autres (qui devront se contenter de se fondre dans le concept flasque de "vivre-ensemble") et faisant des citoyens juifs le "peuple prêtre" de la République (souvenons-nous de tous les : "quand on touche à un Juif, c'est toute la République qui est touchée."  prononcés par les Sarkozy, Valls, Hollande...
Jamais entendu quelque chose de la sorte pour un catholique qui représente une entité que la République abhorre depuis l'avènement de cette dernière).

* Pour plus de précisions sur le concept de noachisme, voir cet article datant du 15 juillet dernier.

mardi 3 octobre 2017

Sainte-Clotilde

La basilique Sainte-Clotilde de Reims, construite en 1896 afin de célébrer les 1500 ans du baptême de Clovis.


La place des femmes dans l'histoire de France est centrale.
C'était du moins le cas avant la Révolution prétendument émancipatrice de 1789.
On évoque souvent et à plus que juste titre l'image de Sainte-Jeanne d'Arc mais on oublie d'autres figures féminines qui ont changé le cours de l'histoire de la nation française. 
Telle est Sainte-Clotilde, épouse de Clovis, qui joua un rôle fondamental dans la conversion de ce dernier au catholicisme et donc dans l'édification de la France chrétienne qui fut le porte-étendard des Évangiles durant des siècles.



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