mardi 16 mai 2017

16 mai 1920, canonisation de Sainte Jeanne d'Arc



« Dieu choisit les faibles de ce monde pour confondre les puissants ». Une faible femme a fait retentir l'univers de ses faits merveilleux et aujourd'hui nous célébrons sa gloire éternelle. 
Choisie providentiellement, Jeanne, par les miracles que le ciel lui a donné d'accomplir, est une attestation de l'existence de Dieu. 

En effet, si les voix secrètes qu'elle a entendues ont transformé une pauvre petite jeune fille ignorante en une héroïne accomplissant les plus durs sacrifices, connaissant la science militaire, remportant des victoires impossibles aux hommes, pénétrant les secrets des cœurs et prophétisant l'avenir, cela prouve que le doigt de Dieu était là. 
Tous ceux qui ont tenté d'expliquer Jeanne sans Dieu se sont perdus dans un labyrinthe aux dédales inextricables.

 Avec raison la France se glorifie de Jeanne, mais la sainte Église aussi triomphe en elle.
Dieu fit naître cette enfant pour sauver sa patrie, mais en même temps l'héroïne fit tout pour établir le règne de Jésus-Christ. 
Avant de rien entreprendre, elle invoquait ardemment l'aide du ciel; victorieuse, elle attribuait le succès non à elle-même, mais au Maître de toutes choses. 
Sa seule présence refrénait la licence des camps et donnait l'exemple du respect de Dieu. 
Sa mort manifeste davantage encore cette vérité. 




  Pour prouver son mandat céleste, elle accepte le plus dur supplice, et, au milieu des flammes crépitant déjà autour de son corps virginal, elle embrasse avec amour l'image du divin Crucifié, recommandant son âme à Celui pour lequel seul elle avait toujours vécu.
  Après cinq siècles les vertus de Jeanne sont consacrées magnifiquement près du tombeau de saint Pierre; elle reçoit les honneurs qui manifestent la gloire éternelle dont elle jouit au ciel depuis longtemps. 

  Cela n'arrive pas sans un secret dessein du ciel à une époque où les gouvernements ne veulent plus reconnaître le règne du Christ.
 Et pourtant "il faut qu'il règne, Celui que son Père a établi héritier de toutes choses."
Que les rois donc et les juges de la terre comprennent que Celui qui a sauvé par la main d'une femme une puissante nation d'un péril extrême, est le même qui dirige souverainement le cours des affaires de ce monde, et que ce n'est pas toujours en vain qu'on refuse de se soumettre à sa volonté souveraine. 

Et que les catholiques, s'inspirant des exemples de Jeanne d'Arc, se confient dans son patronage, soumettent en toutes choses leur esprit et leur cœur à Jésus-Christ; servir le Sauveur, c'est régner maintenant et dans l'éternité. »



{Pape Benoît XV, le 16 mai 1920}

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