Léon XIII |
C'est le 20 avril 1884, il y a donc 133 ans jour pour jour, que le Pape Léon XIII publiait son encyclique intitulée Humanus Genus dénonçant la secte des francs-maçons.
Il ne s'agit pas de la première condamnation de la franc-maçonnerie par l'Eglise catholique, loin de là.
Cette encyclique succède à :
- In eminenti apostolatus specula du Pape Clément XII (28 avril 1738)
- Providas Romanorum du Pape Benoît XIV (18 mai 1751)
- Ecclesiam a Jesu Christo du Pape Pie VII (13 septembre 1821)
- Quo Gravoria du Pape Léon XII (13 mars 1826)
- Traditi du Pape Pie VIII (24 mai 1829)
- Qui pluribus du Pape Pie IX (9 novembre 1846)
Tous ces textes étaient déjà des exhortations à lutter contre la perversité de l'idéologie maçonnique.
Léon XIII rappelle l'existence des deux camps, le royaume du Dieu et le royaume de Satan qui s'obstine à refuser la loi divine.
Il cite Saint Augustin :
Deux amours ont donné naissance à deux cités : la cité terrestre procède de l'amour de soi porté jusqu'au mépris de Dieu ; la cité céleste procède de l'amour de Dieu porté jusqu'au mépris de soi.
En soulignant que ces deux cités n'ont pas cessé de lutter l'une contre l'autre, il met en relief le rôle central tenu dans ce combat par la franc-maçonnerie depuis sa création en 1717.
Léon XIII évoque également :
- la volonté maçonnique de séparer l'Eglise et l'Etat (ce qui sera chose faite en France en 1905, soit 21 ans après la parution de cette encyclique).
- la haine violente de la FM à l'égard de l'Eglise qui se traduit par la suppression ou la dispersion des communautés religieuses.
- la dissolution des mœurs, fruit de la morale sans Dieu prônée par les francs-maçons.
- les attaques contre le mariage (le "mariage pour tous" n'effleurait pas l'esprit du bon Pape...)
Si il y a eu séparation de l'Eglise et de l'Etat en 1905, force est de constater la symbiose existant entre République et Maçonnerie, surtout quand il s'agit d'embrigader la jeunesse. |
- le laïcisme maçonnique contre la Jeunesse.
"la secte concentre toutes ses énergies et tous ses efforts pour s'emparer de l'éducation de la jeunesse. Les francs-maçons espèrent qu'ils pourront aisément former d'après leurs idées cet âge si tendre, et en plier la flexibilité dans le sens qu'ils voudront, rien ne devant être plus efficace pour préparer à la société civile une race de citoyens telle qu'ils rêvent de la lui donner."
Serait-ce une jeunesse plongée dans le matérialisme, l'athéisme et l'égocentrisme telle qui nous est donnée de la voir depuis non seulement le travail de sape effectué par la franc-maçonnerie mais surtout depuis l'écroulement doctrinal et moral des hommes d'Eglise qui ont failli dans leur mission ?
Léon XIII souligne aussi la folie de l'égalitarisme (on pourrait résumer cela aujourd'hui par un slogan orwellien du style : "au nom de la différence, supprimons les différences".
Il pointe du doigt "la démagogie des francs-maçons auprès des peuples" (ces derniers étant toujours prompts à s'enflammer à l'évocation de mots totalement vidés de leur sens, à commencer par le triptyque liberté, égalité, fraternité), enfin, Léon XIII conclue son encyclique en donnant quelques remèdes pour lutter contre la secte.
Le fascicule est édité par les éditions Pierre Téqui : http://www.librairietequi.com/A-48531-humanum-genus-la-secte-des-francs-macons.aspx
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