jeudi 13 décembre 2018

Le trop prévisible attentat de Strasbourg



Tout se passe désespérément comme prévu.
L'hydre terroriste est de retour afin de calmer les ardeurs des plus récalcitrants GJ.
Après les annonces de Macron lundi, il convenait de passer la deuxième couche le lendemain, histoire d'oublier les effets d'annonce et de réinstaurer ce bon vieux climat de peur qui sied si bien à tout régime pseudo démocratique qui se respecte.
Le terroriste en question, Cherif Chekatt, était fiché S et avait déjà été condamné à 27 reprises : https://www.france24.com/fr/20181212-france-attaque-strasbourg-cherif-fiche-s-prison-detention-radicalisation-terrorisme

On peut légitimement se demander comment, avec un tel CV, il est possible d'être toujours en liberté mais passons...

Si ce n'est déjà fait, je vous invite à écouter les révélations du criminologue Xavier Raufer au sujet de cette affaire très très louche :





Quoiqu'il en soit, c'est la dernière étape de répression du mouvement de révolte populaire qui est enclenchée.
On criminalise désormais les gilets jaunes qui souhaiteraient poursuivre les manifestations.
Comme je le disais en préambule, tout cela était malheureusement prévisible, voici ce que j'écrivais le 23 novembre dernier : https://queteverite.blogspot.com/2018/11/gilets-jaunes-le-gouvernement-et-les.html


Pour revenir aux "gilets jaunes", il est difficile de prédire ce que va devenir le mouvement, apparu en dehors des partis politiques et des syndicats, il est susceptible de subir plusieurs stratégies de la part des gouvernants.
La première consiste à le noyauter et à en prendre le contrôle afin de lui ôter tout ce qui fait son particularisme (sincérité, spontanéité, imprévisibilité), à la manière de ce qui avait été réalisé pour la "Manif pour tous" quand avait été mise en avant la très "catholique et réactionnaire" Frigide Barjot.
Cependant, la chose semble compliquée, il faut agir vite et non seulement le gouvernement manque de temps mais de plus, les gilets jaunes ne s'appuient sur aucune structure.

Une autre option, devant l'impossibilité d'infiltrer le mouvement, consiste à laisser pourrir la situation, que de guerre lasse, les manifestants rentrent chez eux, mais le mépris peut-il encore être une option alors qu'il est affiché de manière ostentatoire depuis des décennies par le pouvoir en place ?

La troisième, celle de la triangulation, la plus probable à ce stade, est celle qui permettrait de faire exploser au sens propre, comme au figuré ledit mouvement.
Les black blocs, fidèles alliés du "système", seront très certainement conviés à la fête demain à Paris afin de commettre les violences gratuites qui inciteront les CRS à répliquer durement et à disperser l'ensemble des manifestants.
Dans une même optique, l'option "Daech" n'est pas à écarter, un (ou plusieurs) attentat(s) permettrai(en)t de faire resurgir de la façon la plus opportune le spectre de la peur, celui qui canalise le mieux les colères les plus bouillantes avec un retour d'une prétendue "union sacrée" contre le terrorisme qu'exigerait de tragiques circonstances.
Le gouvernement retrouverait son rôle de protecteur bienveillant, celui du Big Brother prenant soin de ses ouailles et qui mérite l'adulation de tous, sous peine d'être rangé dans l'infâme catégorie des crypto-terroristes.
Castaner aura beau jeu après coup de déclarer que ces "événements tragiques" ne sont que la conséquence logique de l'inconscience et du manque d'encadrement structurel des manifestants.
Les culpabiliser pour les décrédibiliser.
Définitivement.
L'accusation de "complotisme" est toute prête à être envoyée en pleine face de ceux qui douteraient de la version officielle.
Maintenant, il faut "rentrer chez soi" et laisser tranquille ce gouvernement "qui nous veut du bien".
Tous les moyens sont bons pour désamorcer la colère du peuple, les libertés peuvent être piétinées sans vergogne : http://www.leparisien.fr/faits-divers/un-gilet-jaune-place-en-garde-a-vue-temoigne-c-est-digne-de-la-coree-du-nord-09-12-2018-7964280.php

Pour revenir à l'article du 23 novembre cité plus haut, il est remarquable de voir que le gouvernement a utilisé toutes les ficelles que j'avais rapidement passées en revue.

1) Le noyautage et la prise de contrôle du mouvement s'est avérée impossible malgré la tentative de lancement d'un "mouvement citron" totalement bidon par Benjamin Cauchy : https://www.rtl.fr/actu/politique/benjamin-cauchy-un-gilet-jaune-devenu-citron-7795706494

2) Laisser la situation pourrir en vue de voir le mouvement s’essouffler faisait aussi parti du "plan".
Le silence de Macron, puis l'annonce par Philippe d'un moratoire sur les taxes n'ont rien calmé du tout, bien au contraire.

3) La triangulation. Les blacks blocs (les casseurs d'extrême-gauche), tout comme les racailles de banlieue n'ont pas suffit à décrédibiliser le mouvement malgré la casse et les rapines.
Qu'à cela ne tienne, dans cette partie de poker menteur, il restait la carte "Daech" (celle qui tombe très souvent de la manche de l'état profond lorsque des événements importants de la vie du pays se déroulent ou vont avoir lieu).
A la veille des élections par exemple.



Pour les tenants du pouvoir, le terrorisme est avant tout de l'ingénierie sociale.
Instiller la peur dans l'esprit du plus grand nombre permet de le manipuler, de le reprogrammer, un individu qui a peur, qui est déstabilisé mentalement est plus facilement influençable (lire, entre autres, "la Stratégie du Choc" de Naomi Klein ou mieux l'ouvrage d'Alexandre Lebreton "Abus rituels et contrôle mental").
Les attentats permettent aussi de limiter les libertés, ce qui est fort appréciable lorsque l'on se sait un pouvoir contesté, fragilisé, haï.

Détourner les colères et contrôler les masses tout en réduisant les libertés.
Un beau programme.

Les irresponsables et les criminels ne sont pas dans la rue.
Ils sont au pouvoir. 

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